Psychothérapies cognitives et comportementales ou TCC
Les psychothérapies cognitives et comportementales sont l’application de la psychologie scientifique à la psychothérapie. Selon cette approche, la thérapeutique doit s’appuyer sur une méthodologie expérimentale afin de comprendre et de traiter les troubles psychologiques (phobies, addictions, psychoses, dépressions, troubles anxieux…)
Ces thérapies ont pour point fort de s’attaquer au(x) problème(s) du patient par des exercices pratiques (au contraire de la psychanalyse et des psychothérapie psychanalytiques qui se centrent sur ce qui constitue la cause des troubles). C’est en quelque sorte un « relais » efficace vers les thérapies analytiques.
Elle agit entre autre au moyen de mises en situation et d’expositions graduées aux situations provoquant une anxiété : par exemple, dans le cas d’une phobie des araignées, le patient devra d’abord imaginer une araignée, puis observer des images d’araignées, toucher un bocal où se trouve une araignée, et finalement toucher l’araignée.
En même temps, il apprendra à contrôler les manifestations physiologiques de la peur par l’auto-hypnose par exemple . La thérapie cognitive agit sur les pensées du patient présentant une distorsion cognitive (par exemple, une peur excessive d’être contaminé par une maladie pourra être combattue par une information sur la maladie en question et l’appréciation des risques réels).
Plus que les techniques qu’elles emploient, elles ont en commun un support théorique : les théories de l’apprentissage et le modèle du traitement de l’information.
Déroulement d’une thérapie
Les TCC sont des « thérapies actives » : le psychothérapeute ne se contente pas d’écouter la patient, mais échange avec lui, le renseigne, lui propose des techniques, etc.. Parmi ses techniques figurent l’exposition (en imagination, réalité virtuelle ou « in vivo »), la relaxation, le façonnement, modeling, la restructuration cognitive,…
La sophrologie et l’hypnose permettent d’atteindre cet objectif en toute sécurité.
Évaluation avant traitement
L’analyse fonctionnelle : il s’agit d’étudier quel est le problème que l’on souhaite résoudre, de préciser ce problème, d’en comprendre le contexte et l’histoire. Il s’agit d’une analyse qualitative. Une évaluation quantitative est également effectuée. Elle s’appuie sur plusieurs éléments : auto-enregistrement, échelles d’auto-évaluation, évaluations externes.
Mise en place d’un objectif
Il s’agit avant tout d’un contrat thérapeutique, déterminant le but de la thérapie. L’objectif sera gradué : une fois ciblé le problème, il est question du chemin qui mènera à la résolution, pas à pas.
Application du programme
L’application du programme consiste simplement à suivre le programme, étape par étape. On ne revient pas en arrière mais une étape peut, occasionnellement, demander un peu plus de temps.
Évaluation des résultats
Le psychothérapeute et le patient évaluent le résultat de la thérapie. On a vu que celle-ci commençait par une évaluation, que d’autres peuvent avoir lieu en cours de traitement. Cette dernière évaluation renseignera sur le succès de la thérapie et sur la mise en place des techniques de renforcements. Il est impossible de considérer une nouvelle thérapie suite à cette évaluation, si de nouveaux objectifs sont envisagés
Indications:
- Les maladies mentales pour lesquelles l’efficacité des TCC est « attestée » (liste non exhaustive) :
- L’agoraphobie
- Les syndrôme de stress post-traumatique
- Les obsession-compulsions
- Dépressions ambulantoires d’intensité moyenne, du sujet âgé et hospitalisées
- Prévention du suicide
- Trouble de la personnalité borderline chez les femmes
- Syndrome de fatigue chronique
- Insomnie
- Alcoolisme / Toxicomanies
- Boulimie
Le but de la thérapie cognitive est d’alléger de nombreuses souffrances (dépression, troubles anxieux, dépendance, troubles alimentaires, stress…) en apprenant à l’individu à identifier le lien existant entre sa manière négative d’interpréter des situations, son état émotionnel et son comportement. Il s’agit ensuite de modifier cette interprétation afin qu’elle devienne plus proche de la réalité.La thérapie cognitive peut être définie comme une approche :
limitée dans le temps. Elle est souvent limitée (12 à 20 séances) mais peut également être plus longue lorsqu’il s’agit de traiter des problèmes graves
structurée. Thérapeute et patient suivent un agenda défini en collaboration au début de la thérapie. Chaque séance a un but ou un thème précis.
centrée sur les problèmes actuels et sur comment faire face aux difficultés quotidiennes.
La thérapie cognitivo-comportementale s’appuie sur une relation thérapeutique basée sur une collaboration entre thérapeute et patient. Ce dernier doit jouer un rôle actif dans l’exploration des facteurs psychologiques affectant sa situation et dans l’apprentissage de moyens permettant de faire face aux difficultés.
Deux grandes étapes pour construire une nouvelle manière de percevoir et d’agir sur la réalité :
1. Dans un premier temps, patient et psychologue déterminent les objectifs psychothérapeutiques liés à la problématique actuelle du patient.
Une fois les buts établis, le thérapeute encourage le patient à observer ses pensées automatiques, afin de l’aider à prendre conscience :
- des conséquences que ses pensées ont sur ses émotions et ses comportements
- des biais de sa pensée qui contribuent à maintenir ses croyances erronées qui expliquent son vécu pénible.
2. Le patient va ensuite apprendre à remettre en question et modifier sa façon de percevoir les choses d’une manière plus proche de la réalité.
Pour cela, patient et thérapeute choisissent les techniques appropriées pour y parvenir comme :
- plan d’activités quotidiennes
- identification des pensées automatiques
- recherche des pensées alternatives
- jeux de rôle
- etc. …
Geneviève Schmit
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